Description
Date depot: 1 janvier 1900
Titre: Intégration des services associés aux objets du monde réel dans l'internet du futur
Directrice de thèse:
Selma BOUMERDASSI (CEDRIC)
Domaine scientifique: Sciences et technologies de l'information et de la communication
Thématique CNRS : Non defini
Resumé:
Le rôle traditionnel des réseaux a toujours été d’interconnecter des matériels distants les uns des autres, tels
les ordinateurs et les téléphones. Cette fonction est de plus en plus reconnue comme déficiente et inadaptée
aux applications centrées réseau ou centrées information (network-centric, information-centric), lesquelles sont
responsables de la majeure partie du trafic Internet. L’approche centrée information consiste en le fait de présenter
une abstraction de la communication aux applications. Cette abstraction leur permet de transférer un objet au sens
applicatif du terme plutôt qu’une multitude de flux d’octets.
Le fait qu’une « adresse IP » désigne à la fois le nom (l’identifiant unique) et le lieu (point de rattachement au
réseau) d’un noeud représente une surcharge sémantique qu’il conviendrait de remplacer par une séparation claire
entre l’information d’authentification et celle de lieu. Différents modèles existent déjà (HIP, I3, LNA, NodeID).
Mais, ils n’intégrent pas mobilité, multidomiciliation (multihoming) et sécurité au coeur de l’architecture. Or,
une telle intégration permettrait à l’utilisateur en fonction de sa situation en temps réel, de décider de son trafic
entrant, ou encore d’adapter la protection du contenu ou la gestion des droits d’accès.
Le besoin d’une approche centrée information est flagrant au regard du nombre croissant de surcouches créées
dans l’unique but de disséminer de l’information (Akamai CDN, BitTorrent, Skype, Joost. . .). L’objectif est bien
de remplacer l’approche centrée serveur, par une structure distribuée auto-adaptative. Donner aux applications
cette abstraction où, qui plus est, les copies seraient en tous points identiques à l’original (caching) est à notre portée.
Il est effectivement possible aujourd’hui de passer d’une vision traditionnelle (pages web, fichiers son/vidéo,
flux multimédia) à une vision « service conversationnel » comme la téléphonie ou « service de transit » comme le
courriel. Une attention particulière sera nécessaire pour le sans fil, les infrastructures hétérogènes et à interruption
de service.
L’« Internet du futur » sera donc l’« Internet du contenu », où mondes réel et virtuel seront intimement liés.
Il devra donc intégrer les objets du monde réel et les services associés ; cela fait l’objet d’un champ de recherche
spécifique : l’« Internet des objets » (Internet of Things, IoT).
Doctorant.e: Costantini Herve