Projet de recherche doctoral numero :3025

Description

Date depot: 1 janvier 1900
Titre: Robustness and Security in Face Recognition
Directeur de thèse: Jean-Luc DUGELAY (Eurecom)
Domaine scientifique: Sciences et technologies de l'information et de la communication
Thématique CNRS : Non defini

Resumé: La sécurité utilise 3 types d’authentification : quelque chose que vous connaissez, quelque chose que vous possédez ou quelque chose que vous êtes - une biométrie. Parmi les biométries physiques, on trouve les empreintes digitales, la géométrie de la main, la rétine, l’iris ou le visage. Parmi les biométries comportementales, on trouve la signature et la voix. Chaque biométrie inclut des avantages et inconvénients, en termes de performances, coûts, acceptation de la part des utilisateurs, etc. Le visage est une biométrie particulièrement intéressante puisqu’elle ne nécessite pas de contact avec l’utilisateur et est utilisée par les humains entre eux, et plutôt bien acceptée par le public. Cependant, en reconnaissance de visage, comme les variabilités naturelles sont multiples et mélangées, il est malencontreusement possible de confondre dans un même environnement (éclairage) et contexte (même pose et expressions) deux personnes différentes et de considérer comme différente une même et seule personne prise dans des conditions radicalement différentes. A cela peuvent s’ajouter des difficultés artificielles lorsque la personne ajoute des accessoires comme un foulard ou une écharpe afin de masquer partiellement son visage pour volontairement réduite les chances qu’un système automatique de reconnaissance faciale puisse marcher correctement. Tout système biométrique peut être également piégé par un imposteur. En reconnaissance de visages, une attaque possible consiste à montrer l’image d’un visage à la place d’un visage réel de sorte que le système identifie à tort une personne et accepte cette dernière pour vous. Cette méthode peut être utilisée pour déverrouiller un ordinateur par exemple. Le but de ce projet est de définir un premier test avant de lancer la procédure d’authentification à proprement parlé pour vérifier si on est bien en présence d’un visage réel ou d’une photographie. On peut envisager d’utiliser une acquisition adaptée par zoom ou par stéréovision. Par estimation du mouvement apparent, on doit pouvoir déduire si l’on est en présence d’un objet plan ou non. Nous nous intéresserons également à étudier les possibilités de manipuler les signatures biométriques pour passer d’une personne donnée à une autre, ou bien encore comment construire une image de visage artificielle mais réaliste qui correspondrait à la signature faciale d'une autre personne cible. Cette thèse aura donc pour objectif d’étudier la reconnaissance faciale en termes de robustesse et sécurité aussi bien au niveau de l’acquisition que de la signature biométrique : Robustesse face à la dissimulation partielle du visage en utilisant volontairement des accessoires (lunettes, écharpes, casquettes, etc.) et sécurité face à des tentatives délibérées d’une personne pour se faire passer pour une autre. Le travail débutera classiquement par un état de l’art sur la notion générale d’imposteur en biométrie et la sécurité des systèmes biométriques. Au jour d’aujourd’hui, les laboratoires et industriels étudient la robustesse des systèmes mais abordent assez peu la notion d’attaque par des experts ou les performances d’un système en contexte peu voire pas contrôlé ou pire encore face à des tentatives délibérées de camouflage.

Doctorant.e: Min Rui