Projet de recherche doctoral numero :3078

Description

Date depot: 1 janvier 1900
Titre: Transformation du paradigme de la mobilité équipée des professionnels
Directeur de thèse: Christian LICOPPE (I3S)
Domaine scientifique: Sciences et technologies de l'information et de la communication
Thématique CNRS : Non defini

Resumé: L’analyse de la mobilité a longtemps été restreinte aux déplacements des personnes. Cette conception est héritée du temps où le rapport des individus à l’espace géographique dépendait quasi-exclusivement des transports. Les outils mobiles de communication ont induit des formes plus complexes de mobilité. D'une part, ils permettent aux individus de situer leur action à des échelles géographiques différentes de manière quasi-simultanée. Ils peuvent ainsi combiner des relations « locales » à des relations « non locales » pour réaliser un travail joint ou des interactions sociales avec d’autres. D'autre part, l'ubiquité de la communication rend l'espace moins discontinu. Avec la diffusion des TIC mobiles, les grandes distinctions entre mobilité et immobilité ou entre proximité et distance deviennent relatives. Pour analyser la dynamique d’appropriation des TIC et leurs relations aux comportements de mobilité, nous partons d’une caractérisation des outils mobiles de communication en quatre points (ANR Corpus, 2010) : a) leur individualisation b) la continuité de la communication c) l’ubiquité de la communication d) la traçabilité Les TIC dans leurs rapports à la mobilité ont renvoyé très tôt à la question de la complémentarité/substitution des déplacements de personnes et des usages des outils de communication (même fixes). La littérature est foisonnante sur ce thème et trouve ses origines dès le début des années quatre-vingt (ECMT, 1983 ; Salomon, 1985, 1986 ; Mokhtarian, 1990 ; Niles, 1994 ; USDOE, 1994). Les travaux les plus récents complètent l’hypothèse de substitution par celle de la complémentarité/induction : l’usage croissant des TIC accompagnerait voire stimulerait le besoin de déplacements. Malgré de nombreux travaux empiriques, la réponse reste relativement indéterminée, même si la thèse de la complémentarité/induction semble à ce jour prévaloir, que ce soit pour la sphère privée ou professionnelle (Benedikt, 1991 ; Plaut, 1997 ; Rallet, 2000 ; Mette, 2006 ; Lens et Nobis, 2007).

Doctorant.e: Marrauld Laurie