Projet de recherche doctoral numero :3883

Description

Date depot: 1 janvier 1900
Titre: Système embarqué pour la compression des signaux EEG
Directeur de thèse: Andrea PINNA (LIP6)
Directeur de thèse: Patrick GARDA (LIP6)
Domaine scientifique: Sciences et technologies de l'information et de la communication
Thématique CNRS : Non defini

Resumé: La thèse s'inscrit dans le cadre du projet FUI15 Projet Smart-EEG 'Système d’Acquisition et de Télétransmission d’Electroencéphalogramme (EEG) Multimodal Synchronisé'. La situation des explorations fonctionnelles en neurophysiologie s’aggrave d’une manière préoccupante. D’une part, le nombre d’examen croit, en particulier du fait du vieillissement de la population, qui induit une augmentation du nombre de personnes atteintes de maladie neurologique. D’autre part, le nombre de médecins formés en neurophysiologie décroît. De ce fait, certains hôpitaux ou services hospitaliers se trouvent privés, de manière temporaire ou permanente, de médecins capables d’interpréter les examens neurophysiologiques. Pourtant l'OMS a identifié cette discipline comme une des spécialités médicales fondamentales compte tenu des nombreuses pathologies invalidantes et graves où elle intervient. Seul l’électroencéphalogramme (EEG) permet le diagnostic et l’appréciation de la sévérité d’un certain nombre de pathologies (situations d’urgence et de réanimation – texte souligné): • Épilepsie, état de mal épileptique • Diagnostic d'un état de mort cérébrale (tracé plat) • Troubles de la conscience et de la vigilance (coma, confusion) • Troubles du sommeil • Encéphalites nécrosantes comme la méningo-encéphalite herpétique, encéphalopathies métaboliques ou toxiques • Maladie de Creutzfeldt Jakob • Suivi de l'enfant prématuré • Retentissement de lésions cérébrales (hémorragie cérébrales, ...) En France uniquement, 500 000 patients souffrent d’épilepsie pour un coût annuel estimé à 3,5 milliards d’euros incluant environ 500 000 consultations. De plus, 90% des greffes sont réalisées à la suite d’un don d’organe provenant d’un sujet en mort encéphalique validé par deux EEG avec tracé plat à 4 heures d’intervalle. Il y a donc aujourd’hui un enjeu de santé publique pour assurer l’interprétation des examens neurophysiologiques dans les délais compatibles avec les exigences médicales compte tenu des moyens humains existants. À l'image d'autres spécialités médicales, l’interprétation à distance apporte une réponse à cet enjeu. Pour cela, il est nécessaire que le neurophysiologiste qui fait une expertise à distance dispose d’un enregistrement complet de l’examen qui a été effectué. Cet enregistrement doit inclure les tracés EEG, un tracé ECG, les annotations du médecin ou du technicien qui a procédé à l’examen, et un enregistrement audio et vidéo de l’examen, indispensable pour connaître les conditions de son déroulement. La vidéo permet de faire le lien entre la survenue de mouvements anormaux du patient et la modification du signal EEG, permettant ainsi le diagnostic des artéfacts (bâillement, sursaut quand interaction avec l’environnement de type claquement de porte, etc....). D’autres types d’informations comme l’historique thérapeutique ou la mesure de signaux physiologiques sont également nécessaires pour poser le diagnostique. Enfin la mesure de l’observance et un plus important.

Doctorant.e: Lambert Laurent