Projet de recherche doctoral numero :3944

Description

Date depot: 1 janvier 1900
Titre: Cryptanalyse pour la cryptographie symétrique
Directrice de thèse: Anne CANTEAUT (Inria-Paris (ED-130))
Domaine scientifique: Sciences et technologies de l'information et de la communication
Thématique CNRS : Non defini

Resumé: L'importance de la cryptologie n'est plus à démontrer : une part croissante des communications, à toutes les échelles et dans tous les domaines, se fait de manière cryptée pour garantir la confidentialité, l'intégrité et l'authenticité des données. Ces communications sont presque toujours sécurisées à l'aide de cryptographie symétrique, qui est bien plus rapide et bien plus adaptée aux environnements contraints (tels les téléphones portables), alors que la cryptologie asymétrique est typiquement utilisée pour l'échange de clés secrètes au début de la communication. Les applications de la cryptologie symétrique sont donc immédiates et vitales. Mais les algorithmes de cryptologie symétrique souffrent d'une sécurité moins nettement établie qu'en cryptographie asymétrique, où la sécurité s'appuie sur la difficulté de résolution de problèmes mathématiques connus et est généralement admise par la communauté scientifique. Ainsi, les pseudo-preuves de sécurité des algorithmes de chiffrement symétrique s'appuient toujours sur une modélisation idéale peu réaliste (par exemple, une distribution pseudo-aléatoire est remplacée par une source aléatoire pure). On est souvent réduit à une 'mesure empirique' de la sécurité, qui doit venir de l'étude approfondie et surtout continue des cryptanalystes. Cela est bien résumé par l'appel 'Stay critical', lancé par Joan Daemen (co-créateur de l'AES), invité à la conférence Asiacrypt 2011 : AES peut être considéré comme sûr seulement parce que les chercheurs ont été et sont restés critiques, et continuent encore à analyser sa sécurité.

Doctorant.e: Lallemand Virginie