Description
Date depot: 12 avril 2020
Titre: Analyse automatisée d'images IRM de flux 4D (3D+t) pour une meilleure quantification des fuites des valves cardiaques chez l'homme.
Directrice de thèse:
Nadjia KACHENOURA (LIB)
Directeur de thèse:
Nadjib HAMMOUDI (UMRS 1166 –ICAN)
Domaine scientifique: Sciences pour l'ingénieur
Thématique CNRS : Images et vision
Resumé:
Contexte général de la thèse et objectif. Les valves cardiaques qui permettent à notre cœur de fonctionner comme une pompe rythmée alternant écoulement et étanchéité parfaite entre ses différents compartiments sont cibles de maladies induisant des fuites néfastes pour le cœur et le patient. En effet, les valvulopathies sont des pathologies fréquentes, associées à une morbi-mortalité cardiovasculaire importante et l’insuffisance mitrale (valve séparant les cavités cardiaques gauches) est la 1ière valvulopathie, elle touche environ 2% de la population et ces chiffres vont doubler en 2030 à cause du vieillissement de la population (1). La gestion clinique de cette maladie a été jusque-là réalisée par l’échocardiographie (2) qui présente cependant des limitations majeures (3,4,5) en termes de reproductibilité et de précision des mesures pour la détection de la maladie et de ses effets sur le cœur dans son stade précoce (avant la défaillance cardiaque).
L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), grâce à sa capacité à caractériser le muscle cardiaque, ainsi qu’à acquérir des données tridimensionnelles (3D+t) fournissant des mesures géométriques précises et une visualisation exhaustive des flux sanguins est sollicitée par les échographistes pour faire face à leur difficulté récurrente à imager les fuites valvulaires complexes et à prendre une décision chirurgicale. La richesse des données IRM qui allient anatomie, caractéristiques tissulaires et vitesses des écoulements sanguins s'accompagne malheureusement d'une complexité d'analyse qui rend l'interprétation actuelle du radiologue chronophage (tracés manuels sur de nombreuses images) et subjective.
Ainsi, ce projet, implanté au sein du Laboratoire d’Imagerie Biomédicale de Sorbonne Université, bénéficiera d’un accès aux données cliniques et d’une expertise en traitement d’images, notamment de vélocimétrie (6-11), pour exploiter la richesse de l’IRM et traduire les fuites valvulaires en termes de mesures quantitatives pour l’aide au diagnostic. Notre objectif est donc parfaitement en ligne avec la recherche actuelle, à savoir démontrer la valeur de l’IRM dans cette maladie (12) en mettant en place des outils d’analyse performants et conformes à la complexité croissante des images acquises (3D+t encodant vitesses et anatomie, plus de 800 images par patient).
Doctorant.e: Marsac Perrine