Projet de recherche doctoral numero :8667

Description

Date depot: 20 mars 2024
Titre: Inférence par apprentissage profond dans les modèles globaux de dynamique de biodiversification
Directeur de thèse: Laurent JACOB (LCQB)
Directrice de thèse: Hélène MORLON (IBENS)
Domaine scientifique: Sciences et technologies de l'information et de la communication
Thématique CNRS : Intelligence artificielle

Resumé: Comprendre comment la diversité biologique a évolué sur des échelles de temps géologiques, les différents processus influençant son évolution sur des échelles de temps plus courtes et son assemblage en communautés écologiques, est essentiel pour prédire l'impact des changements environnementaux actuels et futurs sur la biodiversité, ainsi que l'impact humain, social et économique associé. Une telle compréhension passe par la conception de modèles probabilistes qui décrivent de manière réaliste l'évolution de la biodiversité en fonction de paramètres (températures, taux de spéciation...). Comprendre l'effet des processus environnementaux sur l'évolution de la biodiversité nécessite de trouver les paramètres qui, sous ce modèle, expliquent le mieux des données observées, c'est à dire à faire de l'inférence. Cette inférence est d'autant plus difficile que les modèles sont complexes, et pour le moment impossible dans les modèles mécanistes généraux. Dans ce projet, nous développerons des approches d'apprentissage profond pour l'inférence (ou inférence neuronale) dans des modèles éco-évolutifs mécanistes généraux. Ce paradigme émergent utilise des données simulées sous le modèle pour apprendre une fonction prenant en entrée une observation et estimant les valeurs paramètres du modèles expliquant au mieux l'observation. Ces fonctions utilisent des réseaux de neurones, dont les progrès récents (notamment en apprentissage profond géométrique) permettent de concevoir des fonctions capables de prendre en entrée des données structurées telles que des arbres phylogénétiques ou des alignements de séquences. Par construction, l'inférence neuronale s'applique à des modèles arbitrairement complexes du moment qu'il est possible de s'en servir pour simuler des données, ce qui en fait un outil approprié pour les modèles éco-évolutifs mécanistes. Par cette contribution, nous espérons accélérer notre compréhension des processus éco-évolutifs essentiels sous-jacents à la dynamique de la biodiversité et construire des modèles prédictifs causaux qui permettront de simuler des scénarios réalistes d'évolution de la biodiversité en fonction de paramètres environnementaux prescrits (températures, contraintes spatiales), fournissant ainsi un outil d'information pour les politiques publiques.